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Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006

En finir avec la dictature du MEDEF

Laurence Parisot, la patronne des patrons (MEDEF) était ce matin l'invitée des 4 vérités sur la 2 où elle a expliqué la politique économique du patronat  et où elle a réclamé la fin de la durée légale du travail. Pour elle il faut que les salariés s'adaptent aux exigences de rentabilité de l'entreprise. Elle oublie de préciser en fait qu'il s'agit des exigences de rentabilité du capital ! Ce qui n'est pas du tout la même chose. Les salariés doivent travailler davantage, beaucoup plus, plus longtemps pour que les profits soient plus grands, avec toujours plus de précarité. Or  c'est ce qui s'est fait ces dernières années et c'est ce qui a aggravé les difficultés de toute la société. Les profits dans le cadre du capitalisme mondialisé avec le soutien des politiques libérales sont de plus en plus utilisés pour la spéculation financière, pour la croissance du capital financier, et de moins en moins pour l'investissement, l'emploi et le développement économique et social du pays. La lutte de classe est une réalité : que les salariés, les gens du peuple en prennent conscience et choisissent de défendre leurs intérêts qui sont diamétralement opposés à ceux du grand patronat et des multinationales, qu'ils choisissent la lutte pour un développement démocratique des choix économiques et en finir avec la dictature de la classe capitaliste qui s'imagine que la science économique est son domaine réservé  parce qu'elle est la classe possédante. Lorsque les gens du peuple, et particulièrement en leur sein la classe ouvrière, s'empareront davantage des questions économiques pour construire leur propres réponses démocratiques à la crise du capitalisme, des progrès sociaux et politiques verront le jour, la société avancera vers plus de justice et d'humanité. Les exemples des usines récupérées par les travailleurs en Argentine ou au Vénézuela montrent que les salariés peuvent eux-mêmes gérér leur entreprise et la développer. Certes dans un contexte capitaliste cela n'est pas simple du fait du caractère privé des banques et du crédit, de l'opposition de la classe capitaliste et de son personnel politique, d'où la nécessité de poser fortement la question politique d'un autre type de société organisée sur le développement humain et écologique et non plus sur le productivisme capitaliste et l'accumulation financière.

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