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Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006

Le Che et sa fille à la fête de l'Humanité

 

       Le Che symbole de nos espérances 



che22.jpgPour moi Ernesto Che Guevara fut un homme d'action d'un immense courage et un grand révolutionnaire. Ce qui est passionnant avec le Che est sa conception du socialisme dans laquelle il place l'homme, le travailleur, son développement au premier plan. Pour Che Guevara, le socialisme ne peut se penser n'y se réaliser concrètement sans la participation consciente de l'individu et sans cette forme de l'humanisme nouveau que la lutte pour le socialisme engendre. Je me souviens qu'il exprime dans son livre "le socialisme et l'homme à Cuba" que, pour lui, un  révolutionnaire doit être logé à la même enseigne que le peuple et qu'il doit se préoccuper du bien commun en permanence avant ses propres intérêts sous peine de se laisser tenter par les germes de la corruption. Cette éthique est impensable, voir même utopique sous le capitalisme et pourtant, c'est à partir de la lutte contre le capitalisme que cette éthique peut naître  pour préfigurer une transformation de la nature de l'individu. Une nature qui est historique et donc sociale et qui est en rapport avec le type de relations que les hommes entretiennent  au sein de la production, de l'éducation, de la société en général. La lutte politique pour le socialisme est en elle-même inséparable de valeurs préfigurant l'éthique socialiste : la fraternité, le respect des autres et de la pluralité des individus, l'entraide et la coopération, la solidarité, la conscience que l'individu est à la fois le produit de la société et l'un de ses créateurs.  Le drame a été que les partis communistes n'ont longtemps tenu qu'une seule partie de la problématique, ne retenant que la proposition selon laquelle l'individu est le produit de la société et négligeant l'autre aspect de la réalité historique qui est que l'individu est aussi créateur de la société et que placés dans des rapports de classe, il a une part du destin social entre ses mains. Les deux termes de produit social (ou créature sociale) et créateur social (ou producteur social) sont inséparables , c'est dans ce rapport dialectique que se joue l'Histoire de l'humanité. N'a-t-elle pas été  trop longtemps négligée, par ceux qui se réclamaient du communisme,   cette dimension de la transformation de l'individu par une bataille politique contre les comportements engendrés par le capitalisme : la division, l'égoïsme, l'acceptation de l'inégalité sociale comme une fatalité, le culte du plus fort, la promotion de la violence, la soumission, etc...Au contraire le socialisme n'est -il pas  une lutte  pour l'épanouissement de l'individu, son autodéveloppement  par l'expérience progressive que sa libération passe par de nouveaux rapports sociaux basés sur la coopération économique et le partage du pouvoir politique dans le but de répondre aux besoins de tous et non plus aux intérêts égoïstes de la classe dominante, pour tendre justement vers la disparition des classes? Le communisme n'est ni un étatisme, ni un productivisme, c'est d'abord et avant tout une lutte politique qui se donne comme finalité le développement de l'individu comme la condition du libre développement de tous.

Jean-Paul Legrand


                  Le Che à la Fête de l'Huma

Événement . Pour le 40e anniversaire de son assassinat, l’Humanité édite un hors-série sur le célèbre guérillero. Samedi, la fille du Che sera au village du monde.

D’un côté, la commercialisation à outrance d’un visage devenu mythe. De l’autre, la vie et les combats d’un homme hors norme. Depuis son assassinat en Bolivie, en octobre 1967, Ernesto Che Guevara a envahi le monde. Symbole de la contestation pour les uns ou produit lucratif pour les autres, il n’en reste pas moins que le Che est là. Partout. Que recouvre l’omniprésence de ce communiste révolutionnaire à l’heure où les bien-pensants ont sonné le glas de l’idée même de changement ? Que reste-il aujourd’hui des engagements, des discours et des valeurs du Che ?

L’Humanité est partie sur les traces d’Ernesto Che Guevara, figure par excellence de l’internationalisme et précurseur d’une éthique, en éditant un hors-série intégralement consacré à sa vie, ses luttes et ses oeuvres. Cet événement éditorial de 84 pages qui paraît à l’occasion de la Fête de l’Humanité revient sur les événements marquants de la trajectoire singulière de cet homme qui a marqué de son empreinte son époque, en donnant la parole aux témoins privilégiés qui l’ont côtoyé de près.

On y découvrira des entretiens exclusifs : son compagnon de jeunesse, Alberto Granado, avec qui il a entrepris un voyage initiatique à travers l’Amérique latine, des guérilleros qui ont combattu avec le Commandante dans la Sierra Maestra, au Congo ou encore en Bolivie, des proches qui ont lutté d’arrache-pied avec lui au lendemain du triomphe de la révolution à Cuba… Des artistes, tel le réalisateur Walter Salles, et des intellectuels nous livrent également leur regard sur la représentation et l’apport du Che en Amérique latine et dans le monde.

Autant dire que ce hors-série occupera une place de choix à la Fête et particulièrement au village du monde, creuset par essence de la fraternité et de la solidarité si chèrement défendues par le Che. Samedi, un débat exceptionnel, réunissant la fille du Comandante, Aleida Guevara, Ignacio Ramonet, directeur du Monde diplomatique, et Lazaro Barredo, directeur du quotidien national cubain Granma, s’interrogera sur l’actualité de la pensée et de l’action du célèbre guérillero. Dans la foulée, cet espace se penchera sur les bouleversements politiques actuellement à l’oeuvre en Amérique latine avec l’accession au pouvoir de gouvernements de gauche et progressistes. Comme si, quarante ans après la mort du Che, ses désirs d’indépendance et de liberté avaient fait école.

Cathy Ceïbe

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