Vidéo : Chavez dit à Bush ses quatre vérités !
Le président Chavez démocratiquement élu par son peuple avec plus de 60% des voix ne mâche pas ses mots. C'est le seul chef d'Etat au monde qui ose dire ses quatre vérités à Bush.
"Vous êtes un alcoolique, M. Bush, un ivrogne. Vous êtes un assassin et un lâche...Vous êtes un âne...
" trois minutes trente de vidéo qui valent à M. Bush qualifié de Mister Danger d'être copieusement invectivé par de jolis noms que lui transmets le chef de la révolution bolivarienne. Après tant d'humiliations, et face à tant de malheurs provoqués par l'administration Bush dans le monde, on ne se plaindra pas que Hugo Chavez sache parler en ces termes de celui qu'il a aussi comparé au diable lors d'un célèbre discours à l'ONU. Hugo impayable nous a bien fait rire ce jour là ! et pan à Bush qui n' a que bien se tenir !
L'espoir se lève en Amérique Latine : soutenons ses peuples qui mènent une lutte courageuse et digne face à l'impérialisme
J'ai eu l'occasion de dire souvent ici comme le Venezuela me tient à coeur. Non seulement parce que c'est la patrie de mon épouse, mais parce qu'il s'y déroule une phase extrêmement importante de la lutte des classes et que tous les démocrates du monde se doivent d'aider la jeune république bolivarienne dans ses immenses efforts contre le capitalisme. Avec le Venezuela révolutionnaire,
la lutte des peuples prend une dimension nouvelle en Amérique latine. L'espoir renaît, la domination capitaliste est de plus en plus contestée par nos frères d'Amérique latine. Il vient de se tenir un meeting géant à Buenos Aires avec plus de 30.000 personnes et le Président Vénézuélien Chavez et où les mères de la place de mai ont lancé un vibrant appel à la lutte anti-impérialiste et à l'unité des peuples.
Hugo Chavez a parlé du mouvement pour l'union entre l'Argentine et le Vénézuela, une union dans la lutte contre le FMI, une union dans la lutte pour se libérer de l'impérialisme. Il a démontré la nocivité de la politique de Bush, les gâchis de la guerre, la nécessité de la solidarité entre les peuples pour un nouveau type de développement planétaire. La révolution est en marche, l'espoir vient de l'Amérique de Bolivar, de José Marti, de Zapatta, de San Martin, du Che, de Fidel et de Chavez, de millions de citoyens qui inventent chaque jour des formes de luttes démocratiques qui accusent le capitalisme, le mettent en difficulté et qui ouvrent des perspectives avec l'économie sociale, les coopératives, le micro-crédit d'Etat, les usines récupérées, le partage des connaissances et des technologies, l'autogestion ouvrière et paysanne, les conseils communaux anti-bureaucratiques, la révocabilité des élus, etc....
Fait unique dans l'histoire politique de l'Amérique latine et sans doute du monde, le Venezuela dispose d'une Constitution qui avec le référendum révocatoire peut destituter un élu à mi mandat, y compris le Président de la République ! Donneurs de leçon en démocratie, attachez vos ceintures !
C'est un mouvement qui met en cause l'utilisation financière de l'argent, une utilisation qui se retourne contre la création d'emplois, contre les programmes sociaux, et refuse aux plus pauvres les moyens de se développer. Il est urgent d'aider nos frères d'Amérique latine, d'être solidaires de ce mouvement émancipateur. Quel courage ont ces hommes et ces femmes de s'opposer à M. Danger (Bush) et au pouvoir de l'argent, au pouvoir des multinationales qui à travers le monde sème la misère, le chômage, la guerre.
Oui je suis d'accord avec Marie George Buffet quand elle dit que la France doit devenir le Venezuela de l'Europe ! L'espoir renaît, il faut informer sur ce qui se passe en Amérique latine, montrer qu'une alternative est en train de se construire qui place l'homme et sa liberté comme but de la société.
Le mensonge et la désinformation qui dominent nos médias sur la révolution bolivarienne, sur la lutte des peuples latino-américains doivent être contre-carrés par une lutte pour la vérité. Le socialisme prend des formes nouvelles, inédites en Amérique latine, tous les révolutionnaires du monde doivent soutenir ces efforts que Bush et les néo-libéraux comme Sarkozy en France tentent de freiner et de détruire à jamais pour sauvegarder le capitalisme mondialisé.
Contre la campagne internationale qui accuse Chavez d'être un dictateur
Le 31 janvier, les députés ont accordé au président Chávez des « pouvoirs spéciaux » qui lui permettent de gouverner par décrets pendant dix-huit mois, au nom de la poursuite de la « révolution socialiste ». S’agit-il d’une dérive vers un pouvoir plus autoritaire ?
Eh oui ! Si tous les médias l’assurent, le susurrent, le trompettent... Mais en huit ans de révolution, la démocratie participative a beaucoup progressé au Venezuela. Plus vite que la justice sociale. Celle-ci a subi la résistance de lobbies économiques, l’inertie ou la corruption de fonctionnaires, le coup d’État et le sabotage économique de 2002. C’est pour donner un coup d´accélérateur aux réformes que les Vénézuéliens ont réélu Hugo Chávez à 62,8 % en décembre. Un scrutin qualifié de « transparent, équitable et démocratique » par l’Organisation des États américains, l’Union européenne et le Centre Carter.
Tenant ses promesses, Chávez annonce en janvier un contrôle accru de la banque centrale pour financer les programmes sociaux ; la nationalisation des compagnies de téléphone et d´électricité, qui permettra d´étendre le service public aux secteurs exclus car peu « rentables » comme les secteurs ruraux ; l’accroissement des parts de l’État dans les sociétés mixtes pétro lières – atout majeur pour le développement et garantie, pour les ouvriers pétroliers, de nouveaux droits sociaux ; l’explosion des « conseils communaux » où des millions de citoyens géreront avec l’État 3,8 milliards d’euros en 2007 pour construire écoles, routes, hôpitaux, logements sociaux, coopératives – la vigilance populaire limitant la corruption. Pour réaliser et accélérer ce vaste programme, le président a demandé aux députés le permis de légiférer seul pendant 18 mois. Un droit constitutionnel qu’il avait déjà obtenu en 2000, créant 49 lois, dont celle de la réforme agraire ou de la nationalisation du pétrole. Les décrets de Chávez ne visent pas à imposer, comme ailleurs, le néolibéralisme. Ses prédécesseurs ont usé du même droit. Thomas Shannon, le diplomate américain chargé de l’Amérique latine a d’ailleurs concédé dans un commentaire inhabituellement amical que cette disposition « est valable sous la Constitution et comme tout outil démocratique, dépend de comment on l’utilise ». Le Parlement continuera de son côté à discuter un large éventail de lois. Faire de ces « pouvoirs spéciaux » « un pas vers la dictature » est donc une énième supercherie, la plus absurde sans doute, au bas d’une liste trop longue [1]. Légitimé par une dizaine d’élections en sept ans, « Chávez a injecté une bonne dose de vitamines à la démocratie latino-américaine », dit l’écrivain Eduardo Galeano. En Bolivie, en Équateur, d’autres majorités exclues par l’élite blanche refondent des républiques égalitaires au moyen d’élections libres et d’assemblées constituantes. Chávez vante la tradition des militaires démocrates tels le Péruvien Velazco ou le Guatémaltèque Arbenz, promoteurs des droits de la femme et de réformes agraires. À l’académie, déjà, il traçait une ligne de partage entre les gorilles à la Pinochet et les militaires respectueux des libertés. Jeune soldat, il refusa de réprimer des paysans [2].
La Constitution bolivarienne est la seule au monde à instaurer un référendum révocatoire. Les citoyens peuvent révoquer un élu, maire ou président, à mi-mandat. L’opposition en a fait usage en 2004. Chávez a remporté le référendum, validé par les observateurs internationaux. Bush et Blair seraient-ils encore en place si leurs peuples jouissaient du même droit ?
En 2007, 90 % des ondes radios et TV et presque toute la presse écrite restent aux mains d’une élite qui a mené le putsch sanglant de 2002 contre Chavez. Le gouverne ment, lui, développe la liberté d’expression en légalisant, sans les contrôler, des centaines de radios et télévisions associatives jadis réprimées, en créant des télévisions publiques au service des mouvements sociaux comme TeleSur ou Vive, en remettant la concession (qui expire en mai 2007) d’une télévision privée putschiste à ses travailleurs, aux producteurs indépendants, aux organisations citoyennes. D’où la rage des médias dominants, qui n’hésitent plus à reprendre les mensonges éhontés de la droite vénézué lienne. Les médias rachetés par la Bourse veulent faire accepter à la plèbe ignorante un monde sans États, sans services publics et punissent les contrevenants. Les peuples d’Équateur, de Bolivie et du Venezuela leur ont dit non.
*Thierry Deronne est licencié en communications sociales (IHECS Bruxelles), cofondateur des télévisions associatives Teletambores et Camunare Rojo Tv, et vice-président de la télévision publique ViVe TV. Texte publié par L’Humanité Dimanche, n° 50, 1er AU 7 MARS 2007, soumis à republication par l’auteur.
Notes [1] Voir à ce sujet les articles publiés sur : www.acrimed.org.[2] Voir Le Venezuela de Chavez, par Maurice Lemoine. Éditions Alternatives. Novembre 2006.