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Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006

Sarko Parade Circus

La Sarko Parade Circus ne fait que commencer ! Le déferlement médiatique consacré aux louanges du Président et de sa politique n'en est qu'à ses débuts. Les toutous serviles des grands médias qui vont à la soupe, bien dressés par l'ordre établi à défendre coûte que coûte le capitalisme ont trouvé un nouveau maître et quel maître ! Celui qui est capable de vous caresser dans le sens du poil pour aussitôt vous mettre un bon coup de lattes dans l'arrière-train. Eh oui dans cette société, il y a les maîtres et les autres. Mais que les maîtres prennent garde, nous ne sommes pas tous des toutous serviles, non nous ne sommes pas tous  comme les perroquets  du bocal hertzien, nous sommes des insoumis, nous sommes des rebelles, nous aimons l'amour, nous aimons la vie, nous aimons dire "merde" à ceux qui monnayent tout, nous aimons les rires des enfants sans papier qui sont aussi beaux que ceux des enfants qui en ont, nous aimons par dessus tout la beauté des femmes  de la rue, de celles qui brandissent les drapeaux fraternels  de la lutte et de l'amour, de celles qui n'ont pas oublié le prix de la souffrance imposée par les maîtres, ces maîtres qui n'ont que l'obsession de changer en or le temps, alors que nous, les  rebelles de ce siècle, nous n'avons qu'une hâte, celle  enfin de prendre notre temps.

(Notre image : Spartacus, esclave qui se révolta contre ses maîtres romains en organisant une armée de plusieurs milliers d'esclaves et de paysans pauvres et qui réussit à remporter de nombreuses batailles avant d'être tué vers 70 avant Jésus-Christ. Ses compagnons  par centaines constitués prisonniers furent atrocement éxécutés.)

La politique spectacle a  toujours ses limites

Lusage voulait jusquici
que les gouvernements
portent l
estampille
de leur Premier ministre.

 

Mais, ces temps-ci, ne vaut-il pas mieux parler de gouvernement Sarkozy ? Car, manifestement, le nouveau président décide de tout dans les moindres détails, du redécoupage des ministères pour restructurer lappareil dÉtat jusquà lheure des joggings télévisés effectués en compagnie de son Premier ministre. Le locataire de Matignon fait désormais clairement figure dadjoint du chef de lÉtat, qui devient le seul et unique chef de la majorité. Ne nous y trompons pas. Lomniprésence du président est signifi­cative. Léquipe ministérielle est appelée à fonctionner comme une garde rappro­chée autour du chef de lÉtat. Cest un dispositif de combat.

 

 

Alors, pour faire oublier lessentiel, une communication réglée comme du papier à musique, relayée sans une once dana­lyse critique par les grands moyens dinformation, nous présente la compo­sition du gouvernement comme un modèle d“ ouverture ”. Soyons sérieux. Si quelques têtes nouvelles font leur apparition, tous les postes clés sont déte­nus par les fidèles du président, des acteurs de premier plan de sa campagne et des poids lourds de la droite. Tous sont là pour servir le programme défendu par le candidat UMP dans sa campagne et rien dautre. Quant à l“ ouverture ”, elle est la récompense du ralliement et non la marque dun élar­gissement. Elle ne signe aucun infléchis­sement du programme sarkozyste, mais souligne lampleur du naufrage idéolo­gique de cette partie de la gauche qui depuis quelque temps navait dyeux que pour le centre.

 

 

Reste que le style de ce nouveau pouvoir élyséen est significatif. On na pas fini den voir. Sarkozy a compris que pour mener à terme sa politique de casse des valeurs de justice sociale, dégalité répu­blicaine, de solidarité, il faudrait sans cesse les évoquer, leur rendre hommage, les flatter pour mieux les enterrer com­me on fait léloge dans les oraisons funèbres. Il sait que ces valeurs, certes brinquebalées et brouillées, continuent de marquer en profondeur notre pays. Faute de les abattre, il fera tout pour les désarmer et décourager les résistances qui pourraient se développer en leur nom.

 

 

Mais la politique spectacle, même hyper­professionnalisée, trouvera ses limites. Prenez la visite du chef de lÉtat chez Airbus, ou la rencontre avec les syndi­cats, ou le pseudo-sommet sur lenviron­nement, ou la descente dans les hôpi­taux… Autant de coups médiatiques avec sourires et grosse couverture de presse. Mais quannonce le nouveau président ? Rien. Ou presque. Tout change pour que tout continue, en tout cas pour les beaux quartiers et les actionnaires. La bataille de la démystifi­cation de la politique de Sarkozy ne fait que commencer

 

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