Mais où va la gauche ?

29 Janvier 2007

J'ai vu hier soir à la télévision l' émission "Un jour, une heure" de Laurent Delahousse de France 2, sur le 21 avril 2002 qui retraçait la journée des candidats Chirac, Jospin et Le Pen. Journée terrible pour la démocratie, le peuple ayant été l'otage d'un système électoral qui le piégait, la gauche étant éliminée du deuxième tour, n'ayant pas réussi à mobiliser son électorat populaire du fait de sa politique au pouvoir. Un Jospin effondré, un PS qui ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Et pourtant même si ce résultat fut une surprise pour tous, l'orientation droitière du PS ne pouvait qu'être sanctionnée par les milieux populaires. Madame Mitterrand, s'adressant à un Jospin complètement déboussolé au QG de campagne, est très critique ce soir là, pour elle, le PS a obtenu ce qu'il mérite à ne pas avoir écouté et répondu aux aspirations populaires. Hélas le Parti socialiste poursuit dans la même voie et n'a pas analysé en profondeur les causes du 21 avril 2002. En ralliant la majorité de ses adhérents au Oui à la constitution européenne, il a continué en 2005 sur la même ligne de renoncement à combattre le capitalisme et à répondre aux besoins populaires. C'est pourquoi la gauche anti-libérale et populaire doit se rassembler et qu'elle a pour cela une chance : la candidature de Marie george Buffet. L'anti-communisme n'a fait que trop de mal à notre pays, l'affaiblissement du PCF a conduit la gauche socialiste à toujours plus de compromis avec le libéralisme. Marie George Buffet en quittant ses fonctions de dirigeante du PCF a voulu donner à sa candidature une dimension plus large que celle du seul PCF. Elle devient la candidate de toutes les forces qui non seulement veulent combattre le libéralisme mais souhaitent construire une politique de gauche de rupture avec le capital conduite par un gouvernement de la gauche largement rassemblée. Aux citoyens de peser dans la balance pour aider la gauche à tenir une orientation qui s'en prenne enfin et durablement au pouvoir de l'argent. Car il n'y aura pas de changement sans un rassemblement politique populaire et majoritaire se prononçant et agissant contre le libéralisme.