Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006
3 Janvier 2010
Huit travailleurs sans-papiers sont convoqués les 5 et 6 janvier en préfecture dans le cadre de l'examen de leur dossier de régularisation. Un appel à la mobilisation est lancé.
L'espoir grandit du côté de la Bourse du travail, à Creil, où 68 travailleurs sans-papiers attendent toujours d'être régularisés. Huit d'entre eux ont en effet reçu une convocation les 5 et 6 janvier au service des étrangers de la préfecture de l'Oise, à Beauvais.
D'autres également, demeurant en région parisienne, ont d'ores et déjà entre les mains leur convocation auprès des services préfectoraux de leur domicile
respectif. « Cela montre que nous avons été entendus, a indiqué vendredi l'adjoint creillois, Jean-Paul Legrand (PCF). Nous pouvons raisonnablement penser que la préfecture va
examiner ces dossiers avec beaucoup d'attention. »
Il s'agit là d'une avancée, mais on est encore bien loin d'un dénouement dans la lutte engagée au mois d'octobre par ces 68 travailleurs sans-papiers réfugiés depuis le début du mois de décembre à la Bourse du travail de Creil.
Leur situation n'en est qu'au stade de l'examen. C'est dans ce contexte que les huit personnes convoquées à Beauvais devront d'ailleurs se prémunir des originaux des documents intialement joints à leur dossier de régularisation ainsi qu'un certains nombre d'autres papiers.
De là à ce qu'ils soient régularisés dans l'heure, il y a un pas que la préfecture n'est probablement pas encore en mesure de franchir. Mais tous ont
l'intention de se rendre les 5 et 6 janvier à Beauvais, malgré le risque, toujours présent, d'une reconduite à la frontière.
« La lutte unie et les diverses initiatives qui ont été engagées ont permis une ouverture du côté de la préfecture qui doit se concrétiser maintenant par l'annonce de régularisations, souligne à ce propos Jean-Paul Legrand. La mobilisation et la solidarité doivent par conséquent se renforcer. Nous appelons donc ceux qui le pourront à accompagner nos camarades sans-papiers à la préfecture. »
En plus de la mobilisation, les sans-papiers pourront aussi compter sur leurs avocats. De quoi faire bloc face à une mauvaise surprise. « Car le risque existe toujours » reconnaît Jean-Paul Legrand.
FRANCK BRENNER
Voir le profil de Jean-Paul Legrand sur le portail Overblog