Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006
31 Juillet 2019
Ils mentent, ils nous mentent car ils ont besoin de sauver les rapports d'exploitation, maintenir coûte que coûte une production dont le but est vérolé et pourri par l' accumulation de l'argent. La révolte a commencé, il s'agit de la transformer en révolution. La révolte il savent la mater, la révolution ils n' y pourront rien, ce sont eux qui fuiront, ailleurs, loin.
Depuis maintenant tous ces longs mois de macronie, la France souffre durement dans la poursuite accélérée du libéralisme pour tenter de sauver le capitalisme. Les couches populaires n'ont jamais autant été maltraitées depuis des décennies, surveillées, et soumises à une idéologie morbide de la division, de la matraque, du LBD, de la répression sociale, économique et politique, d'une offensive généralisée anti-syndicale, anti-migrants, anti-pauvres, anti-ouvrière, anti-humaniste.
La grande bourgeoisie a un profond mépris pour les gens du peuple, ses membres, à quelques rares exceptions, exècrent les sans-abri, les sans dents, les sans travail et ont oublié que leur vie matérielle est façonnée par les ouvriers. Ils ont toujours raison, ils ont fait les grandes écoles, embrigadés dès leur plus jeune âge dans l'idéologie de la concurrence, et de la guerre économique, autrement dit de la guerre tout court. Car ces gens là savent que leur pouvoir est celui qui répand la misère et la guerre, mais ils s'arrangent pour les éliminer de leur esprit et s'inventent des mots comme démocratie, liberté dans leur tour d'ivoire bunkerisée par leur pognon et le luxe.
Le peuple n'en pouvait plus. Il s'est soulevé. Et il a raison car c'est sa fonction que de montrer que rien sans lui ne peut exister : rien sans sa chair, sans ses corps, sa sueur, son sang, ses pensées, ses connaissances. Et surtout rien, aucun pouvoir politique qui ne puisse tenir si il n' a pas l'acceptation du peuple. Rien ! Et par un détournement abominable du langage, celui qui se prend pour un chargé de mission mystique au grand service du capital va affubler de "Rien" ce peuple qu'il méprise car il ne le connaît pas, et qu'il ne saurait pas même en comprendre ni la condition, ni les contradictions, tant sa vie est et fut éloignée toujours du prolétariat.
Car le peuple pour cet individu qui se pense investi d'une charge qu'aucun homme ordinaire ne pourrait vivre un jour, ce peuple il ne le voit qu'au travers de ce qu'il en a vécu, c'est à dire presque rien sauf de quelques clichés dont est friande sa caste.
Ces gens ne supportent pas que ce peuple grouille de contradictions, qu'il en soit pétri. Ces gens de la caste des bien pensants enrichis au prix du sang et des larmes des prolétaires somment sans arrêt le peuple d'être vertueux alors qu'ils sont eux-mêmes tout le contraire de ce qu'ils exigent !
C'est ainsi que se créent les situations révolutionnaires : des causes économiques qui paupérisent les masses et blessent les consciences du plus grand nombre provoquent à la fois colère et résignation, acceptation et révolte, découragement et espoir. Et dans le même mouvement toutes les conditions matérielles, humaines et technologiques sont réunies pour résoudre les problèmes de la société, répondre par la coopération et la solidarité que brise le capital.
Tout est contradictoire en ce peuple. Tout. Et ne pas l'accepter c'est crier avec les loups du capital, c'est créer l'illusion que la réalité serait celle que pense la bourgeoisie, une réalité lisse, propre, qui sent bon la vie facile et friquée, celle des dîners fastueux, des voyages autour du monde dans les hôtels de luxe, des rencontres entre gens de bonne compagnie qui ont encore toutes leurs dents surtout parce qu'ils peuvent se payer le service du meilleur chirurgien dentiste et de cliniques réservées à une élite. Ces gens ignore la réalité quotidienne du peuple, de ses difficultés innombrables pour tenter de vivre décemment, et même oser rêver de vivre mieux.
Pour le moment, ils ont un peu peur des révoltes, du désordre social qu'ils ont créé par leur exploitation, ils ont peur que le peuple devienne une force politique autonome, insaisissable qui leur échapperait. En vérité ils ont peur que leur classe ne puisse plus avoir le monopole des décisions, ne puisse plus diriger la société et imaginent le pire, la confiscation de leur pouvoir et la justice de classe inversée qui leur demandera des comptes. un jour ou l'autre.
Personne ne sait ce que deviendra ce pays à la croisée des chemins, il faudra choisir entre un pouvoir de plus en plus autoritaire pouvant être remplacé par un autre pouvoir autoritaire ou bien la démocratie comme phase transitoire vers une société débarrassée des affres du capital, une société beaucoup plus cultivée et solidaire fondée sur la coopération et l'association. Dans les luttes rouges, vertes, jaunes, il y a aussi ces contradictions et on y voit poindre un humanisme qui a besoin de grandir, qui a besoin de la lumière et de l'oxygène de nos plus grands théoriciens révolutionnaires, qui a besoin d'une conscience de classe qui se transforme en conscience politique et stratégique, qui a besoin de l'élévation des connaissances tant sur la création de puissantes énergies matérielles et d'outils conceptuels que dans le domaine des arts, de l'imagination de chaque individu et de collectifs d'individus.
Le cri du peuple peut avoir l'écho d'un avenir grand et beau et joyeux après toutes les souffrances qui lui sont infligées. Il n'y a et n'y aura jamais de sauveur suprême, sauvons l'humanité et sauvons-nous, nous mêmes !
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