Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006
14 Février 2009
La colère monte partout !
La grève générale en Guadeloupe met sérieusement en difficulté le pouvoir incapable de répondre à la crise tout simplement parce qu'il défend le capitalisme et que ce système a bout de souffle ne
peut en aucune manière apporter des réponses justes et humaines au développement des hommes, à la soif de justice de toute une population trop longtemps humiliée sous une domination néo-coloniale
dont le but est d'enrichir une minorité. Le gouvernement risque d'utiliser la répression, nous devons impérativement apporter notre solidarité aux camarades de la Guadeloupe dans leur lutte
exemplaire. Le mouvement s'étend en Martinique, à la Réunion, en métropole des centaines de conflits éclatent mettant à l'ordre du jour la lutte de classes et la question d'en finir avec le
capitalisme. Les médias taisent la plupart de ces conflits ou les traitent de façon anecdotique alors que partout le ras-le bol et la colère sont à leur comble. Partout nous devons aller à la
rencontre des salariés en lutte et dialoguer avec eux pour poser la question du changement de pouvoir, de politique, de société.
Rencontre des élus communistes de Creil avec les salariés d'Akzo de Montataire
Vendredi 13 février 2009 - 14 heures avec le piquet de grève de l'usine de Montataire - Les salariés de Akzo-Nobel Nippon paint sont en lutte. Les actionnaires ont décidé de liquider l' unité de production de laque pour métaux jugée non rentable, la direction avait privilégié un seul client en Inde au lieu de diversifier la clientèle et a abandonné la clientèle locale qui s'est tournée vers d'autres fournisseurs. Habib Abba-Sidick et Jean-Paul Legrand, maire-adjoints PCF de Creil ont rencontré ces travailleurs pour leur apporter le soutien des élus communistes de Creil et de la municipalité. "La soixantaine d'ouvriers qui va être licenciée se bat pour obtenir des primes maximum de départ, et le réemploi . Nous avons discuté sur le fond avec eux et nous avons posé la question "L'unité de production est-elle viable ?" Les ouvriers ont répondu que oui, les machines peuvent tourner, le produit peut sortir, mais il n'est pas rentable au regard du marché capitaliste. Nous avons alors donné l'exemple des usines récupérées en Amérique Latine. Les travailleurs nous ont écoutés mais ont rétorqué qu' ils ne pouvaient pas récupérer leur usine car elle est la propriété privée d'Akzo et que la répression s'abattrait inéluctablement sur eux. Pourtant cette idée de défendre l'outil de production en l'occupant a suscité de l'intérêt m^me si elle semble complexe à mettre en ouevre par ces salariés. Quelques-uns parmi eux disent aujourd'hui qu'il faut un grand mouvement de lutte et espèrent une généralisation . Certains travailleurs discutent ouvertement politique et s'interrogent sur les possibilités de construire autre chose que le capitalisme, toutefois il y a encore l'idée d'impuissance face à la classe capitaliste. Quand nous avons dit que jamais réellement le pouvoir de gestion, de décision et la propriété des moyens de production n'ont été conquis par les travailleurs, certains ont dit qu'ils ne voulaient pas de ce qui s'était fait en Union soviétique, que pour eux ce n'est vraiment pas la solution, ce que nous avons approuvé car il s'agit bien entendu d'agir pour une appropriation sociale maîtrisée par les travailleurs eux-mêmes qu'il faut gagner et non la domination d'une caste bureaucratique sur l'économie. Parmi eux un ouvrier du PS nous a dit qu'il espérait réformer le capitalisme pour que celui-ci accepte un partage des richesses équitables. Mais ses camarades ont réagi en expliquant qu'ils ne croyaient plus en des possibilités de réforme après ce qui s'est passé ces derniers mois avec la crise "financière" et avec l'attitude intransigeante du pouvoir Sarkozyste . Il y a beaucoup de scepticisme sur les partis de gauche. Aucun travailleur n'a évoqué la gauche comme une alternative. Mais nous avons remarqué que sur l'idée de la prise de pouvoir par les travailleurs dans les entreprises et le contrôle par eux de la production il y a une grande écoute. Le mouvement de la Guadeloupe-Martinique-Réunion a été évoqué : le débat a tourné sur la possibilité ou pas du pouvoir de lâcher sur les revendications. Il y a un énorme besoin de discuter politique. La situation est très ouverte. Quand on évoque la possibilité d'une grève générale personne ne dit que c'est impossible ou ne rejette l'idée. La conversation s'est terminée en évoquant la Commune de Paris et les grandes luttes ouvrières qui ont permis les conquêtes qui sont brisées aujourd'hui. Les communistes doivent se rendre partout où il y a des luttes et proposer que celles-ci s'unifient et s'autogèrent dans la perspective d'une grande grève générale démocratique et reconductible et de poser la question du pouvoir politique non pas en terme d'alliance de partis à gauche qui de notre point de vue est une question subalterne, mais d'abord et surtout en terme de mouvement populaire majoritaire prenant des initiatives de contrôle sur les entreprises, les banques et l'Etat et par des luttes contestant l'ordre capitaliste. Autrement dit en plaçant chaque travailleur, chaque citoyen comme co-acteur du mouvement et responsable de celui-ci en limitant au maximum la délégation de pouvoir et les jeux politiciens.
Rencontre sur l'intercommunalité à Montataire
Vendredi soir ce sont 133 personnes qui ont participé au Forum sur
l'intercommunalité à Montataire avec Jean-Pierre Bosino, le maire PCF de cette ville et Christian Grimbert, le président PS de la communauté de communes de l'agglomération creilloise.
Beaucoup de personnes sont intervenues manifestant leur inquiétude face à la situation et en particulier sur la décision de Nicolas Sarkozy de supprimer la taxe professionnelle. Jean-Pierre
Bosino et Christian Grimbert ont souligné la nocivité de cette décision, pour l'emploi et pour les services à la population car elle prive de plusieurs millions d'euros les communes comme la
CAC. Les élus communistes de Creil Habib Abba-Sidick et Jean-Paul Legrand sont intervenus pour montrer que cette mesure s'inscrit dans une stratégie globale du pouvoir et du capital
pour réorganiser le territoire afin de faire payer la crise aux habitants. Ils ont appelé les gens à organiser leur intercommunalité pour résister à cette politique de casse de la Nation et des
services publics, empêcher que les structures intercommunales deviennent des baronnies de quelques potentats locaux au service des intérêts des capitalistes et du grand patronat,
reléguant les élus du peuple à un simple pouvoir de représentation. Ils ont invité les citoyens à travailler sur des projets de développement autour du futur canal Seine Nord et de la ligne
ferroviaire Creil-Roissy.
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