Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006
11 Mars 2010
Samedi auront lieu les portes ouvertes du lycée Jules Uhry.
Acteur important de la vie de l'établissement, le SNES avait demandé à disposer d'un stand, afin de faire entendre la voix des professionnels quant aux nouveaux programmes
particulièrement controversés de seconde et en débattre avec les parents. Un échange non seulement normal mais indispensable: les occasions des différents acteurs de la communauté
éducative de se rencontrer ne sont pas légion et à Jules Uhry les problèmes ne manquent pas, depuis les questions de sécurité jusqu'aux problèmes d'absentéisme en passant par la baisse
régulière des effectifs.
La rencontre n'aura pas lieu. La Direction de l'établissement a tout simplement refusé la présence d'une organisation qu'elle semble plus considérer comme un ennemi intérieur que comme
un partenaire incontournable. Ce n'est pas la première fois. On se souvient de l'interdiction qui avait été faite en 2008 au responsable académique de la FSU de pénétrer dans
l'établissement.
Cette volonté illusoire d'avoir des "portes ouvertes" aseptisées n'a aucun sens. On n'impose pas les réformes sans les principaux protagonistes. Et on ne met pas en oeuvre de nouveaux
programmes sans qu'ils aient pu être débattus par la communauté éducative.
Cette volonté de passage en force, qui s'était déjà manifestée lors de la descente des inspecteurs avant de céder devant la détermination des personnels, n'est plus seulement une
mauvaise manière de mettre en oeuvre, un mode de gestion inefficace. Au fil du temps l'autoritarisme est devenu le problème principal du système public d'éducation tout
entier, engendrant des diagnostics à contre-sens, des réformes mal pensées ou impratiquables et multipliant les effets pervers. C'est vrai bien au-delà du lycée Jules
Uhry, même s'il faut reconnaître que dans notre établissement on le pratique avec un zèle tout particulier.
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