Grenouillages politiques...
C'est l'histoire d'une ville où la majorité se divise sans doute en raison d'ambitions personnelles, mais aussi certainement en
raison de divergences sur la politique à mettre en oeuvre. D'un côté il y a ceux qui sont plutôt des socialistes traditionnels qui se pensent plutôt à gauche, de l'autre des
socialistes tendance écolo qui sont plutôt sociaux-libéraux et dont l'esprit d'ouverture va jusqu'à des alliances avec des partis de droite. Les deux parties n'arrivent pas à se
rabibocher avant les élections, c'est même plutôt à couteaux tirés que se déroule la campagne électorale. Au deuxième tour des élections les socialistes "de gauche" arrivent à tirer leur épingle
du jeu notamment en s'alliant aux trotskystes mais surtout aux communistes sans lesquels il ne pouvaient espérer obtenir la majorité et qui ont réalisé un score plutôt
inattendu.
Le verdict populaire tombe, une majorité relative d'électeurs a voté pour la liste PS-radicaux-trotskystes-communistes et le nouveau maire PS
est élu. La droite est distancée par les autres listes et les socialistes-écolos-libéraux arrivent en deuxième position. Ces derniers ont du mal à supporter leur défaite et ne donnent pas 6 mois
à la nouvelle majorité. Plus de deux années passent et la majorité est toujours là. Elle gère la ville, elle investit avec les moyens qu'elle a, elle a des projets.
L'opposition "sociale-libérale" tente alors de briser l'unité de la majorité. Elle entreprend des "approches" auprès de certains
élus de la majorité : elle multiplie les opérations où à la faveur d'un vote pour un texte qu'elle présente, elle espère rallier des membres de la majorité pour affaiblir le maire et
conduire à l'éclatement de la majorité. Ce qu'elle ne supporte pas c'est le poids que représentent les communistes et les troskystes dans cette majorité, pour elle s'en est trop. Sans attendre
les futures municipales, elle rêve d' une recomposition avec des membres de la majorité afin de parvenir à isoler le maire, affaiblir l'action de la municipalité, créer une crise
politique et prendre le pouvoir municipal. Tout est bon pour parvenir à ses fins. Mais elle oublie un peu vite le suffrage universel et procéder à de telles manoeuvres ne l'honore
pas. Faut-il rappeler à ces élus de l'opposition que le verdict de l'élection est force de loi, et que si ils veulent diriger la Ville, il y a une méthode bien plus
efficace et honnête que les grenouillages : se présenter de nouveaux aux suffrages des électeurs quand le moment sera venu.