Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006
8 Avril 2010
Les salariés de Sodimatex à Crépy-en-Valois en lutte
De très nombreux conflits aujourd'hui opposent les salariés au patronat dans le cadre de cessation d'activités ou de fermetures d'entreprises. Dans beaucoup de ces luttes, les salariés ont pour revendication l'obtention d'une prime à l'instar des Conti. Si il appartient aux salariés de définir leurs revendications, on doit toutefois être critique vis à vis d'actions dont le but est d'obtenir de l'argent en ne posant pas la question du maintien et du développement de l'outil de travail. A ce titre l'exemple des Goodyear à Amiens est très intéressant. Depuis des mois ces travailleurs agissent pour le maintien de l'usine et refusent de s'engouffrer dans le piège de la prime. car il s'agit du piège capitaliste type. Que deviendra le pays si nos usines ferment à ce rythme, quel avenir pour nos enfants ? La classe ouvrière a besoin d'organisations syndicales et d'un parti révolutionnaire fondés sur une pratique démocratique réelle, débarassée de la bureaucratie actuelle, agissant au sein d'assemblées ou de comités unitaires sur des bases de classe. Cela signifie qu'on doit mettre en débat la question politique de l'avenir industriel du pays et de la gestion ouvrière des entreprises. Sans ce combat politique de fond, les travailleurs pourront peut-être obtenir des primes qui leur serviront à survivre quelques mois mais ils auront perdu leur outil de travail qui est aussi celui de toute la société, ils auront perdu l'essentiel qui peut leur assurer un avenir.
Le mot d'ordre qui pourrait être débattu est : "Nous ne sommes pas à vendre, pouvoir aux travailleurs, gestion ouvrière de nos entreprises !"
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