Oui, nous ne craignons pas de dire "révolution"
Oui, nous la préparons !
Beaucoup d 'élus et de militants de gauche sont désorientés. Les valeurs et les principes de la gauche ont été depuis longtemps
foulés au pied par des dirigeants sans scrupules qui pour beaucoup d'entre eux ont choisi la lutte des places contre la lutte des classes. La gauche n'offre plus dans ce pays qu'une triste image,
incapable qu'elle est de redonner espoir.
La gauche caviar mais pas seulement elle, la gauche des bureaucrates, des installés dans leurs postes qui passent plusde temps dans leurs bureaux que sur le terrain, qui ne vont voir les
salariés que pendant les congrès syndicaux ou les campagnes électorales, cette gauche là qui traficote des combinaisons d'appareils est de plus en plus rejetée par les milieux ouvriers et
populaires. Nous avons décidé avec mes amis de construire autre chose, de promouvoir une pratique d'écoute et de lien permanent avec les gens, avec les salariés, avec les habitants des
quartiers populaires, avec tous les travailleurs, avec les plus exploités. Nous avons décidé de nous remettre en question en nous formant davantage, en essayant de mieux comprendre la
réalité dans laquelle nous vivons, en consacrant plus de temps à la réflexion et l'analyse de cette société dans le but de la transformer. Car nous voulons participer à une transformation
profonde de la société que nous ne craignons pas, nous, de nommer "révolution", nous voulons construire d'autres rapports économiques, sociaux et politiques entre les gens, dans ce pays,
dans ce monde.
Contrairement à d'autres, nous ne voulons pas faire croire qu'il suffit de voter pour combattre le capitalisme et construire une société humaine. Nous savons par notre expérience que le vote sans
les luttes, sans conscience de classe, sans imaginer un autre avenir conduit les gens à retomber dans les mêmes politiques d'exploitation, de précarité et de soumission au
capitalisme.
Dans les mois et les années à venir nous allons entrer dans une nouvelle ère pour les travailleurs, pour les couches populaires, pour l'ensemble des
exploités, celle d'une très vive et dure lutte de classe qui va voir s'affronter l'immense masse des salariés, des privés d'emplois, des jeunes sans avenir à un pouvoir d'Etat
représentant de plus en plus les intérêts d'une classe de richissimes capitalistes qui pour tenter de sauver son sytème de rentabilisation du capital renforcera
l'exploitation, la répression, un quadrillage social maintenu avec la complicité d'une grande partie du personnel politique de ce pays.
Ce qui est à l'ordre du jour, c'est la construction de luttes non plus défensives mais offensives qui posent la question d'une autre société, qui inventent des relations nouvelles entre les
hommes au travail, qui posent la question de la propriété des moyens de production, de leur financement et de leur gestion autrement que par les capitalistes, autrement que pour le
capitalisme. Autrement dit il ne s'agit plus pour les travailleurs de déléguer la politique aux élus et aux dirigeants des partis, on sait ce qu'ils en ont fait, il s'agit pour les
salariés dans leur grande masse d'investir la politique de façon autonome de tous ces politiciens qui les ont trahi et de décider eux-mêmes de choix politiques là où ils vivent et là où ils
travaillent, comme d'investir également l'appareil d'Etat afin que celui-ci ait de moins en moins de capacité de contrôle et de coercition sur les exploités.