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Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006

Pour une révolution internationaliste et communaliste

Pour construire une autre société, c’est une véritable révolution qui doit être entreprise. Dans les prochains mois ce n'est pas 500.000 qu'il faut être dans la rue mais au moins 5 à 10 millions, plus si nous le pouvons. Aucun système ne tient si la masse des citoyens est en lutte.

Aucun.

Une révolution pour être victorieuse, populaire et démocratique dépend du nombre de personnes qui s’engagent dans le combat contre les forces dominantes qui bloquent et s’opposeront violemment à l’évolution démocratique de la société ; cela dépend aussi de la capacité de ces citoyens à s’unir dans leur différences avec un objectif commun : le développement de la démocratie dans toutes les sphères de la société, en priorité dans les entités de base de la vie sociale que sont les communes et les entreprises et avec la volonté de transformer radicalement toutes les institutions.

Pour cela la lutte pour de nouvelles institutions est primordiale et elle passe par l’exigence d’une ASSEMBLÉE CONSTITUANTE dont les membres devront être élus à la proportionnelle avec pour mission d’écrire le projet de CONSTITUTION avec les citoyens réunis en ASSEMBLEES CONSTITUANTES COMMUNALES qui pourront proposer un projet de NOUVELLE CONSTITUTION à la NATION. Mais pour parvenir à cela il faut une bataille politique portée par les citoyens les plus conscients que la question des institutions est moins « institutionnelle » que citoyenne.

C’est donc une démocratie beaucoup plus développée par le vote du plus grand nombre sur des bases élaborées par les citoyens eux-mêmes en faveur d'une Constituante. Nous ne sommes qu'au début de cette révolution, un processus révolutionnaire est long, il est d'abord le fruit des contradictions internes à la société et il n'atteint sa phase décisive qu'avec la prise de conscience par les dominés des causes de leur exploitation et des perspectives de s'en sortir, issues que les exploités doivent penser et impérativement élaborer dans des actions améliorant leur vie dès maintenant (Sante, travail, Education, alimentation, logement, culture, énergie...les fronts de lutte ne manquent pas)

Sans tout ce processus de conscientisation le peuple certes pourra se révolter mais les révoltes sans stratégie ni objectifs politiques précis aboutissent toujours à la répression, à l'écrasement de la révolution ou à la récupération par la corruption des leaders car il faut toujours être pleinement conscient que l’adversaire de classe a toujours un ou deux coups d’avance surtout lorsque les dominés sont divisés.

Il ne faut pas confondre le processus révolutionnaire objectif qui prend des décennies avec la phase de transition révolutionnaire qui implique la subjectivité de chaque individu et qui dure en général moins d'une décennie.

Je considère que le début de la phase de transition a débuté en novembre 2018 avec le mouvement de la classe ouvrière inorganisée dit des « Gilets Jaunes » . Ce mouvement est celui qui a initié un mouvement populaire et qui a contribué à un mouvement social plus vaste de grève générale dont la grande bourgeoisie a compris le danger pour elle et qu’elle a réussi momentanément à neutraliser avec la répression politique et les atteintes aux droits qu’elle a sciemment organisée en utilisant l’épidémie du Coronavirus.

L’objectif étant de fabriquer sur la base réelle de cette épidémie, une société inhumaine d’exploitation et de contrôle techno-barbare, remettant en cause toutes les conquêtes du mouvement ouvrier et populaire, voire à terme une méthode de domination faite d’eugénisme et d’extermination des masses non productives de plus-value.

La bifurcation civilisationnelle est en cours. Si nous n’engageons pas le travail révolutionnaire en faveur d’une démocratie en développement continue autrement dit si nous n’accomplissons pas le processus révolutionnaire en intervenant dans les circonstances de cette bifurcation possible, nous deviendrons nous et les futures générations une immense classe à la merci d’une techno barbarie abjecte qui se servira des êtres humains uniquement en fonction de leurs capacités productives.

Chaque individu doit donc cesser d’avoir peur.
Chaque citoyen doit pouvoir revoir sa relation aux partis et en particulier aux partis qui prétendent agir pour l’émancipation humaine. En effet il s’agit moins de faire du suivisme ou de déléguer sa responsabilité de citoyen à ces partis que d’agir pour l’éducation populaire, le partage des connaissances et l’organisation de réseaux citoyens autonomes qui décideront de la forme à donner au futur pouvoir populaire.

On verra certainement des dirigeants de « gauche » et leurs organisations nous parler du « monde d’après ». Soit. Mais si ce n’est pas pour remettre en question leur propre fonctionnement, si c’est encore pour négliger le lien dialectique entre théorie et pratique politique du peuple , l’Education populaire et la nécessité de créer des institutions de création des pratiques démocratiques dans la vie de la cité et de l’entreprise en en faisant des objectifs, alors nous n’aiderons pas le peuple face à la violence de classe de la grande bourgeoisie. Et nos lendemains ne seront que des défaites.

Chaque individu a le devoir de s’organiser et de lutter pour le combat en faveur de l’humanité et de la démocratie. Pour que le prolétariat devienne une classe consciente d’elle-même il faut que chacun de ses membres puisse se responsabiliser par son engagement dans des combats qui le concernent, être solidairement aidé et accompagné dans ces combats afin d’éclairer collectivement la nature de classe des causes qui sont à l’origine de ses souffrances et de son exploitation.

Pendant plusieurs années j’ai eu cette opportunité de militer dans des cellules du PCF de 1973 à 2009, parti que j’ai quitté pour désaccord de fond sur sa ligne, et donc d’accumuler une expérience de terrain en lien avec les citoyens, d’être élu pendant 3 mandats dont l’un d’adjoint , mais aussi de travailler avec des élus (maires, adjoints,conseillers) pour qui j’animais des formations notamment sur la question centrale de la démocratie comme moteur de la révolution politique à venir.

Il y a dans ce pays une immense aspiration démocratique que le système oligarchique étouffe, que le capitalisme détruit chaque jour, et qui ne demande qu’à se concrétiser dans les luttes. Pour cela ne faut-il pas consacrer tous nos efforts au militantisme et à l’éducation populaire et révolutionnaire plutôt que de créer encore des illusions sur la capacité de partis ou de leaders de la « gauche » à transformer la situation ?

Je demeure convaincu comme nous le montre l’étude du passé que ce sont les masses qui font l’histoire, c’est à dire l’intervention des individus dans des actions politiques collectives d’ampleur. Les manœuvres politiciennes ne servent qu’à tenter vainement de s’opposer aux grands courants qui traversent la société au travers de l’affrontement de classe. A gauche les péripéties actuelles ne sont que la énième répétition de quelques bureaucrates coupés du peuple.

La tragédie réside dans le fait que les organisations qui jadis avaient permis à des masses importantes du peuple de se construire une conscience de classe sont pour beaucoup intégrées aux institutions et formatées à l’idéologie dominante.

Seule une pensée critique nourrie par les avancées que représente le marxisme pourra aider le mouvement d’émancipation et le peuple dans son combat révolutionnaire.

 

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