Me voici pour la quatrième fois en trois ans au Venezuela. Le voyage comme d'habitude s' est très bien passé avec Air -France : un vol arrivé à l'heure malgré une
heure de retard au départ de Roissy. Dans l'avion beaucoup de touristes en partance pour l'Amérique Latine. Ma voisine, une Colombienne, revient d'Inde oú elle a participé à un congrès
international d'enseignants, un long voyage qui la conduit de Dehli à Paris, de Paris à Caracas, puis de Caracas à Bogota et enfin de la capitale colombienne à sa résidence. Nous parlons bien sûr
de Ingrind Betancourt et nous remarquons ensemble que trop de récupération a été faite de sa libération, d'autant qu'il ne faut pas oublier toutes les victimes, tous les otages et disparus des deux
camps du conflit. Cette femme sait de quoi elle parle, elle qui a perdu son mari voici plus de huit ans, sequestré par un groupe armé. Terrible réalité pour un peuple qui aspire á vivre en paix
!
Heureusement même si la violence existe au Venezuela, la situation n'a rien de comparable. Caracas tient la réputation d'être une ville très violente au point que l'on recommande au personnel d'Air
France de ne pas sortir de son hôtel. C'est évidemment éxagéré car tout dépend du quartier. Ainsi je me suis promené plusieurs soirs dans le centre de la capitale vénezuélienne comme des centaines
de milliers de personnes qui profitent de la brise du soir et des terrasses de café animées par des groupes musicaux, sans voir aucune violence, sans être agressé. Il est vrai que la police est
vigilante car dans d´autres quartiers hélas des bandes armées liées à la mafia imposent leur loi. Il est incontestable que le gouvernement comme les autorités locales tentent de juguler ce fléau,
mais on sait comme il est difficile de le combattre dès lors qu'il est lié à la corruption.